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Quelques symptômes

Essoufflement (dyspnée)

La respiration, comme les battements du cœur, se fait sans que l’on en ait conscience. Dès que chaque mouvement respiratoire devient un effort, la sensation d’inconfort s’installe, c’est cette gêne que l’on appelle dyspnée.

Cet  inconfort respiratoire, peut  être dû à des causes pulmonaires, cardiaques ou générales.

Les causes pulmonaires concernent les patients sujets à des maladies respiratoires, qu’il s’agisse d’asthme, de bronchite chronique, d’emphysème, de fibrose….

Les patients ont été évalués par des tests respiratoires (explorations fonctionnelles respiratoires) et une imagerie (radio des poumons, scanner thoracique), et font l’objet d’un suivi par un pneumologue, une fois le diagnostic établi.

Toute aggravation de l’essoufflement chez un patient suivi au plan respiratoire fera l’objet d’une consultation auprès de son pneumologue traitant, pour réévaluer sa maladie respiratoire, et s’assurer qu’il n’y ait pas de problème autre.

Les causes cardiaques

L’une des principales manifestations de l’insuffisance cardiaque est cette fameuse dyspnée, qui peut survenir à l’effort, puis à un stade plus avancé, au repos, même la nuit.

En effet, le fait que la pompe cardiaque, ou que les valves cardiaques  fonctionnent mal, peut créer un engorgement du sang du cœur vers les poumons, source de la gêne.

Cette gêne peut s’accompagner d’une prise inhabituelle de poids, d’une fatigue, d’une accélération du rythme cardiaque, et de gonflements des chevilles (œdème).

Il faut alors consulter son cardiologue rapidement, afin de comprendre l’origine de ce déséquilibre (alimentation plus salée, infection, apparition d’un trouble du rythme…), et mettre en place rapidement le traitement adéquat (diurétiques notamment).

Les causes générales :

Enfin, il existe de nombreuses autres causes de dyspnée, certaines se dépisteront lors d’une prise de sang (anémie, dérèglement thyroïdien…), ou encore, il peut s’agir de troubles du système nerveux, troubles gastriques…

Un bon examen par votre médecin devrait permettre d’orienter le diagnostic.

À lire également : Insuffisance cardiaque et Je suis essoufflé : normal ou pas ?

Douleur Thoracique

La douleur thoracique peut être liée à des causes très différentes les unes des autres. On aura facilement tendance à craindre une douleur d’origine cardiaque en cas de douleur thoracique.

Les douleurs reproduites à la pression du thorax, ou à un mouvement du thorax ou des bras, sont en général d’ordre ostéo-articulaire, ou musculaire.

Il existe également des douleurs thoraciques en lien à un problème d’estomac, que ce soit un ulcère, ou un reflux gastro-oesophagien, source de douleur après le repas, notamment en position allongée ou lorsqu’on se penche.

Les oppressions thoraciques liées à la marche, ou à tout effort, et qui irradient en maxillaire, dans les épaules, les bras, le dos, ou vers le creux de l’estomac, peuvent être liées à une artère cardiaque (coronaire) qui se bouche. C’est un motif de consultation urgente, afin de réaliser rapidement les examens qui nous permettront de  poser le diagnostic (électrocardiogramme, échographie cardiaque, test d’effort, puis coronarographie).

En cas de douleur inaugurale, oppressante, survenant au repos, associée à une sensation de malaise, de sueurs, il faut appeler le 15, ou le 112, afin de faire venir les secours à domicile. Il vaut mieux déranger une équipe médicale à tort, que de passer à côté d’un accident cardiaque. En cas d’infarctus, chaque minute compte, afin de « sauver » le muscle cardiaque, qui n’est plus irrigué lorsqu’une artère se bouche.

Pour les patients coronariens connus (porteurs de stents coronaires, ou pontés), la récidive d’une douleur suspecte doit conduire à tester le Natispray. L’efficacité de celui-ci motivera une nouvelle consultation auprès du cardiologue traitant.

Une douleur thoracique très intense peut également être en lien à d’autres problèmes sérieux :

  • la dissection aortique (fissuration localisée de la paroi de l’aorte) s’accompagnera d’une douleur très intense, thoracique, irradiant vers le dos
  • l’embolie pulmonaire associera classiquement une douleur thoracique et des difficultés à respirer (possiblement après une immobilisation ou un voyage prolongé).
  • une infection respiratoire peut associer une vive douleur thoracique à de l’essoufflement, de la fièvre, et une toux.
  • une inflammation de l’enveloppe du cœur (péricardite), associera une vive douleur thoracique à certains mouvements, notamment le fait de s’allonger, ou encore de respirer fortement.

De toute façon, en cas de douleur thoracique inhabituelle, il faut systématiquement consulter rapidement un médecin, pour ne pas passer à côté de quelque chose de sérieux.

À lire également : Maladie coronaire : angor et infarctus du myocarde et Embolie pulmonaire

Palpitations

Quand notre cœur bat, nous ne le sentons habituellement pas.

Le fait de sentir son cœur battre est tout à fait normal en situation de stress, de nervosité, de manque de sommeil, ou de consommation inhabituelle d’excitants (café, alcool, coca, tabac…).

Il arrive également que nous sentions anormalement notre cœur battre lors de certains dérèglements qui n’ont rien à voir avec le cœur, notamment en cas d’anémie (manque de globules rouges), de fièvre, ou encore de dérèglement de la thyroïde.

Un bon examen médical et une analyse sanguine permettent en général d’établir un diagnostic.

Dans certains cas, le fait de sentir son cœur battre est en rapport à un dérèglement du rythme cardiaque. L’idéal est de faire pratiquer un électrocardiogramme (ECG), au moment où la gêne survient. L’ECG réalisé en période de symptômes nous donne le diagnostic, si le problème est au rythme .

Si malheureusement, l’ECG est réalisé alors qu’il n’y a plus de gêne, il nous est possible de poser un enregistreur de rythme (holter ECG), qui peut enregistrer les battements cardiaques , sur une période pouvant aller de 24 heures, à quelques semaines, ce qui nous laisse donc plus de chance de comprendre le problème.

La description du ressenti nous permet également d’orienter le diagnostic : sentir quelques « ratés », notamment le soir, au repos, nous oriente vers des extrasystoles, qui sont des battements surnuméraires, en contexte propice, et qui sont le plus souvent bénins. On peut être amenés à proposer la réalisation d’une échocardiographie, d’un holter ECG, et d’un test d’effort dans le bilan de ces extrasystoles.

La survenue de palpitations à l’effort n’est pas habituelle, et doit systématiquement conduire à la réalisation de ces examens.

Des palpitations plus soutenues, régulières, ou irrégulières, sont en général liées à un dérèglement du rythme cardiaque.

Une fois le trouble du rythme identifié, nous mettons en général en route un traitement, qui comprend des médicaments (anticoagulants dans certains cas, pour éviter la formation de caillots dans le cœur, ralentisseur de rythme, médicaments anti-arythmique une fois que le rythme est régulé).

Il existe également des techniques curatives (ablation), qui sont proposées dans certains cas précis, et qui permettent de réguler le trouble du rythme de façon plus durable.

Voir également : Trouble du rythme et de la conduction cardiaque

Syncope

Une syncope est une perte de connaissance brutale et brève, s’associant à un effondrement de la force musculaire, entraînant secondairement une chute. Le retour à la conscience est généralement rapide.

Une syncope peut avoir différentes causes, la plus fréquente est l’origine vagale (on parle de malaise vagal), qui est bénigne, même si elle peut se répéter dans le temps.

La perte de connaissance est en générale précédée de signes : nausées, sueurs, faiblesse des jambes, mais dans certains cas, elle est inaugurale. Il y a en général un contexte propice à ces syncopes vagales, notamment la station debout prolongée en milieu surchauffé, la fatigue, les suites d’un repas riche… On ne débute en général pas de traitement sur ces malaises, mais la consigne est de s’allonger lorsqu’on les sent arriver, pour éviter cette fameuse syncope.

Des chutes tensionnelles importantes peuvent également provoquer des pertes de connaissance, notamment lors d’un lever brutal (hypotension orthostatique)

Les troubles du rythme et de la conduction avec une accélération rapide du rythme cardiaque, ou encore un ralentissement excessif du rythme, peuvent conduire à une syncope, par diminution du débit cardiaque, et donc de la perfusion cérébrale.

Toute perte de connaissance brutale doit de toute façon conduire à la réalisation d’un bilan cardiologique.

L’interrogatoire, en insistant sur les circonstances de survenue du malaise, l’examen physique, avec prise de la tension artérielle couché puis debout, et la réalisation de quelques examens adaptés, permet en général de comprendre la cause de la syncope, et donc de proposer un traitement adapté.

On n’oubliera pas qu’une syncope peut également être d’origine neurologique, et il est possible que des examens du cerveau soient prescrits : scanner ou IRM cérébrale, électro-encépalogramme…

Voir également : Trouble du rythme et de la conduction cardiaque

Claudication

Il s’agit d’une douleur ou d’une faiblesse musculaire à la marche, obligeant à l’arrêt de l’effort, et soulagée par le repos.

Les artères qui alimentent les jambes permettent d’oxygéner les muscles.

Le rétrécissement d’une artère de jambe par des plaques de cholestérol (plaques d’athérome, fortement aggravées par le tabac, et le diabète) crée un défaut d’irrigation du muscle, et donc la douleur (crampe). On parle d’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI).

C’est l’équivalent de l’angine de poitrine pour le cœur. Plus l’artère est rétrécie, et plus l’inconfort apparaît tôt, dans la pratique de l’activité puis il peut exister des douleurs de repos, quand l’artère est fortement rétrécie. Une artère non soignée peut, à l’extrême, conduire à une amputation.

La réalisation d’un écho-doppler vasculaire des membres inférieurs, permet de poser le diagnostic. Il est en général complété par un scanner des membres inférieurs pour affiner l’état des lieux.

Cet examen sera d’ailleurs complété par un dépistage d’autres zones atteintes, notamment aux vaisseaux de cou, qui vont irriguer le cerveau, et aux artères coronaires, qui alimentent le cœur.

Le patient est ensuite adressé à un chirurgien vasculaire, qui va déboucher l’artère qui souffre, le plus souvent par la pose d’un stent, après avoir gonflé un ballon sur la zone rétrécie, mais dans certains cas par un pontage (qui va court-circuiter, par un pont, la zone malade). On débute en parallèle un traitement médicamenteux (essentiellement aspirine et anti-cholestérol).

Il est indispensable de modifier les facteurs de risque associés et aggravant la maladie : sevrage d’un éventuel tabagisme, équilibration d’un diabète, d’une hypertension artérielle, et d’un excès de cholestérol.

L’un des traitements de cette AOMI est la pratique de la marche, qui va permettre de développer un réseau d’artères autour de la zone rétrécie, on parle de « collatérales ».

Il arrive qu’on se retrouve avec des artères principales totalement bouchées, et que le réseau des collatérales se développe de façon à irriguer totalement la jambe, et permette une activité physique normale sans douleur.

Cet effort de développer les collatérales, passe bien sûr par un entraînement régulier et progressif, qui peut parfois nécessiter des séances de réadaptation.

Attention toutefois ! Des douleurs aux jambes à l’effort  peuvent également être liées à des problèmes rhumatologiques, notamment à un rétrécissement du canal lombaire (canal lombaire étroit). Il est assez aisé de rétablir le diagnostic par la réalisation d’une imagerie de la colonne vertébrale.

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