Artériopathie des membres inférieurs
Dernière mise à jour : 7 février 2019Qu’est-ce que l’artériopathie des membres inférieurs (AOMI) ?
Lorsque les artères apportant le sang vers les jambes sont rétrécies ou bouchées, on appelle cette maladie l’artériopathie des membres inférieurs (AOMI). C’est en fait la même maladie que l’infarctus du myocarde ou cérébral : les dépôts dans les artères allant jusqu’à l’obstruction empêchent le sang de passer et l’oxygène d’alimenter les muscles.
Quels sont les symptômes de l’AOMI ?
Les symptômes sont d’abord des crampes musculaires à la marche, toujours après une certaine distance. Le périmètre de marche diminue ensuite lorsque les artères sont de plus en plus abîmées. La jambe peut aussi être douloureuse en position allongée, lorsque le sang ne circule pas bien.
Dans les formes évoluées peuvent apparaître des ulcères très douloureux. À l’extrême, on peut être amené à amputer, car il n’y a plus du tout de passage de sang et une infection peut se déclarer.
Quelles sont les causes ?
Les dépôts dans les artères sont le plus souvent de l’athérosclérose, en lien avec les facteurs de risque cardiovasculaire : tabac, diabète, hypertension artérielle, obésité, sédentarité, cholestérol. Les artères des jambes sont particulièrement atteintes par le tabac, et il est absolument nécessaire d’arrêter du fumer afin de ne pas aggraver la maladie.
Plus rarement, les artères peuvent être atteintes par une maladie auto-immune, ou brutalement bouchées par un caillot provenant du cœur en cas de fibrillation auriculaire.
Comment faire le diagnostic ?
Le diagnostic d’AOMI repose sur la recherche des pouls à l’examen clinique et surtout la réalisation d’un échodoppler vasculaire qui permet de voir toutes les artères, de localiser les obstructions et des conséquences sur le flux sanguin.
Quel est le traitement ?
Le traitement repose sur les médicaments pour fluidifier le sang tel que l’Aspirine et pour protéger les artères (médicaments pour diminuer l’hypertension artérielle, le cholestérol…), la marche et l’exercice physique afin de développer de nouvelles artères collatérales, parfois la réouverture de l’artère par angioplastie/stent ou la chirurgie.
Le plus important reste l’arrêt du tabac et la maîtrise des facteurs de risque cardio-vasculaire !